LE BIEN DE CEUX QUI AIMENT DIEU

LE MOT DU PASTEUR - MAI 2020

janvier 2020

Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ... et à sa gloire
Romain 8.28

 

Nous voici devant la perspective du déconfinement. Le 11 mai un grand pas sera fait, puis début juin, nous l’espérons, d’autres pas encore.
Le gouvernement a mis en avant la nécessité du retour au travail, afin que le pays ne rentre pas dans une crise insurmontable ; il a été obligé d’arbitrer entre gestion de
la crise sanitaire et gestion de l’économie.
Cette décision fait bien sûr la joie des uns, la crainte des autres, elle est un combustible supplémentaire pour tous ceux qui aiment à réfléchir voir à critiquer. Puis,
considérant le chemin de la France dans le concert européen ou mondial, il y a nécessairement de quoi comparer.

Que c’est compliqué de diriger ! Que c’est difficile de ne pas être désorienté. Parfois, nous sommes comme les disciples au lendemain de la résurrection de Jésus : on ne sait pas quoi approuver, ou même quoi faire. Les disciples ont alors décidé de se tenir sur un terrain plus solide : retourner à ce qu’ils savaient faire, retourner à la pêche.

Dans cette phase d’adaptation et de réadaptation, de recherche de sécurité et cependant de marche en avant nécessaire, de deuil et d’aspiration à la vie, il me semble important qu’au fond de nous-mêmes, en tant qu’enfants de Dieu nous nous laissions orienter par la Parole de Dieu, par ce que Dieu est toujours en train de faire malgré les troubles des temps et des situations. Paul comparant les souffrances présentes et la gloire à venir, la vanité dont souffre la nature et son aspiration à la révélation des enfants de Dieu, Paul énonce cette affirmation précieuse « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ».
Cette affirmation nous dit le sens de l’histoire, le sens des événements, le sens et la signification des choses malgré nos désorientations, malgré leurs contradictions. Le sens est celui du bien des enfants de Dieu ; non pas seulement le bien, mais le bien des enfants de Dieu.

Par cette précision Paul rassure, affermit, et se démarque d’une certaine philosophie grecque. Ce sens est en voie de réalisation par une coopération de toutes choses. Toutes choses, c’est-à-dire aussi bien les biens que les maux, les joies comme les tristesses ; tout semble ordonné au bien de ceux qui aiment Dieu, à notre bien ; voilà la logique, la signification et la direction de notre monde.
Devant une telle affirmation, on pourrait se frotter les yeux : est-ce bien cela qu’écrit l’Apôtre Paul ? En nous approchant du texte grec, nous sommes encore plus rassurés : toutes choses, dans leur diversité, œuvrent ensemble pour notre bien ; « œuvrent ensemble ». Cette affirmation de Paul ne supprime pas bien des  interrogations que nous avons dans notre connaissance si imparfaite, si partielle, mais elle sollicite notre foi, elle nous encourage à marcher à la suite du Christ, à
avancer par amour, combien même l’étape qui est devant nous suscite des « pourquoi ».

Quand nous considérons la vie des patriarches nous constatons que même les erreurs, même les épreuves ont contribué au bien des patriarches et au bien du peuple de Dieu ; leur vie même est un sujet de méditation pour nous (y compris afin d’éviter des erreurs) et une démonstration de la fidélité de Dieu ; aussi, avançons avec confiance, voyons ce que nous pouvons faire ou changer à notre niveau, apportant dans la prière ceux qui influencent notre vie. Un auteur que je vous recommande vivement, Swindoll écrit ceci :

« rien dans notre vie, n’est insignifiant ou gâché lorsque nous nous plaçons sous la main puissante de notre Père céleste plein d’amour. Je suis convaincu que Joseph s’en est rendu compte très tôt dans sa vie, car cela explique qu’il ait pu endosser les coups et les mauvais traitements qui lui ont été infligés à maintes reprises. Réaliser que nous sommes bénéficiaires des soins du Seigneur nous fait un bien immense quand nous traversons de pénibles épreuves ».

Le déconfinement progressif est là, nous allons encore vivre une période d’observations et d’hésitations ; espérer de meilleurs temps pour notre société et pour nos Eglises qui restent en attente de pouvoir se rassembler ; nous continuons à lever les yeux vers le ciel, afin que bien des acquis de notre société tiennent, mais marchons avec confiance, dans le choix de la simplicité, dans le choix d’avoir pour priorité la marche avec le Seigneur et vers le Seigneur. Pour le psalmiste le plus grand bonheur, le plus grand bien c’était de s’approcher de Dieu, d’aller toujours plus près de sa communion avec Dieu.

Que cette affirmation de Paul nous encourage à vivre à la gloire de Dieu, gloire que Dieu manifeste par la recherche de notre bien, par son amour et la connaissance de Jésus-Christ.

Antoine Da Silva