CHERCHONS NOTRE GUIDE

LE MOT DU PASTEUR - SEPTEMBRE 2020

septembre 2020

Excusez-moi de poser cette question : qui est le guide de notre vie ? Je comprendrais que vous vous sentiez offusqué. Le Psaume 23 où David écrivait « le Seigneur
est mon berger » fait partie des psaumes que nous partageons le plus, qui nourrissent notre foi, que nous lisons au bord de nos tombes. Pour David, c’était si certain : l’Éternel était le guide de sa vie.
Par mimétisme, nous pourrions facilement dire à notre tour, pour moi aussi le Seigneur est le guide de ma vie et j’aimerais m’associer à votre joie et à votre certitude ; j’aimerais alors vous dire : vous faites partie des gens bienheureux, comme David. Cependant, quelle que soit votre réalité ou la mienne, il
vaut la peine de relever pourquoi David s’exclame avec autant de reconnaissance : le Seigneur est mon Berger, je ne manquerai de rien.

David a été lui-même un berger, un guide pour ses troupeaux, avant de devenir un guide pour le peuple d’Israël ; ce qu’il a vécu dans la solitude, vis-à-vis des animaux et dans la foi en Dieu, l’a préparé à cette importante mission de diriger un pays. Mais en tout et toute sa vie, l’Éternel a été son guide, son berger.

En disant que « l’Éternel est mon berger », David se conçoit comme une brebis, comme les brebis qu’il conduisait et qu’il connaissait bien. Il nous est indispensable pour comprendre combien nous avons besoin de guides et de Dieu comme souverain guide de réaliser quelques aspects de la condition des brebis et des moutons.

S’il y a un animal qui ne sait pas se défendre c’est bien la brebis. Un chat sort ses griffes, un chien aboie et sort ses crocs, mais une brebis, comment peut-elle se défendre ?
S’il y a un animal qui ne sait pas se diriger c’est bien la brebis. Elle ne peut se diriger car elle n’a aucun sens de l’orientation, elle va d’herbe en herbe, de pâture en pâture au gré de ses envies, comment alors se diriger ? seule ou en troupeau pas une possibilité de s’orienter, de retrouver la bergerie.
L’image est parlante ; nous avons, comme les brebis et les moutons, besoin d’être pris en charge, conduits, dirigés, protégés ; et nous avons besoin d’un guide qui réellement prend en charge nos besoins ; en nous-mêmes nous sommes perdus.

La vie sociétale va reprendre, avec la rentrée, dans un contexte bien aléatoire, elle va nous mettre sur des rails posés par l’Éducation Nationale, et par nos professions,
nos objectifs. Nous aurons des guides, autres que ceux que nous nous donnons dans notre liberté personnelle et des guides qui tâtonnent, qui certainement ressemblent à de véritables brebis sans orientation, mais c’est ainsi fait, on n’y peut rien ; les choix de la communauté s’imposent à nous, et toute politique sérieuse se veut ambitieuse et éduquant les hommes, normalement dans la recherche du bien commun...
Mais qu’en tout et en premier, nous ayons à cœur de suivre le Bon Berger, le Bon Guide, celui qui protège et qui sauve, qui accompagne et qui réconforte. Puissions-nous chacun mettre en premier ce Guide qui a donné sa vie pour nous, et entraîner avec nous ceux qui nous sont confiés, afin que par nous le Seigneur manifeste son amour et sa bienveillance ; ce Guide c’est le Christ, essentiellement la tête de l’Église. Le Christ c’est aussi son corps, les personnes et les communautés qui tirent leur vie de Lui.

Que Dieu nous accorde en ce début d’année académique d’ordonner toutes choses dans la suivance du Guide par excellence, Jésus-Christ, le Fils de Dieu et le Fils de l’homme, le Seigneur et le Sauveur de nos vies.

Bonne rentrée.

Antoine Da Silva