OCTOBRE, UN TEMPS DE RECOLTE SPIRITUELLE ?

LE MOT DU PASTEUR - OCTOBRE 2020

octobre 2020

S’il est un mois qui semble clore les bienfaits annuels de Dieu dans la nature, c’est bien le mois d’octobre. Bien des récoltes se terminent et ce n’est pas sans
raison que la fête des Tabernacles est célébrée généralement dans la 1ère quinzaine du mois.
Le judaïsme fête le temps du désert, du dépouillement, dès l’entrée dans la terre promise, et nos Églises se sont si souvent associées à cette fête sans toujours faire les transpositions nécessaires vers la Nouvelle Alliance.

Cette année les fêtes ainsi que les temps de réjouissances communs semblent « en avoir pris un coup » ; certaines personnes craignent que l’on soit en train de planter un décor pour les années à venir, de distances, de distanciations, d’isolements.
Il faut entendre ces réactions, car si la distanciation sanitaire, qui se comprend bien dans le respect et l’amour du prochain, a pour effet de conduire à une culture de recul de l’attention et de l’amour, alors il y a un vrai problème ; on ne pourrait rester indifférent à « un refroidissement de l’amour » Matthieu 24.12
Nous sommes dans une société de l’indifférence ; l’Écriture nous avertit que le matérialisme conduit à l’indifférence et à l’immoralité. Une jeune fille se fait agresser par trois jeunes devant la gare de Strasbourg, personne ne réagit ; notre ville est régulièrement le théâtre d’agressions terribles, que pouvons-nous faire ? Et que dire de tant d’autres endroits dans le pays ?

Il me semble pouvoir dire, qu’il faut que l’Église, c’est-à-dire tous ceux qui sont unis à Christ, veillent à vivre leur communion au Seigneur et les uns vis-à-vis des
autres et soutiennent tous ceux qui agissent pour le bien du pays.
Il nous faut ici, sauver ce qui peut l’être ; aussi, notre fête de reconnaissance malgré les distances aura sa place, en partie, et l’Église se doit de veiller à témoigner de l’amour de Dieu. Il nous faudra ici être créatifs.

Mais une question reste comment permettre à ceux qui nous entourent de bénéficier des grâces qui nous sont accordées ? C’est souvent par l’amour mutuel
que l’Église primitive était convaincante, comment manifester cet amour du Seigneur autour de nous ?

Bien sûr, il y a la prière et le partage de la Parole, mais comment manifester notre convivialité et notre communion et permettre à d’autres d’y trouver paix et
ressourcement ? Aucun culte, qu’il soit idolâtre, ou chrétien n’existe sans joie, sans partage autour de celui qui est adoré et célébré.
La participation à la Sainte Cène par la coupe de bénédiction, et la distribution du pain, disent cette communion, manifestent cette communion, mais considérons que dans l’Église primitive, cette célébration se faisait au cours des repas quotidiens :

« ils rompaient le pain dans les maisons ».
Actes 2.46

Alors je vous laisse cette question en ce mois d’octobre, quelles manifestations donner à notre communion spirituelle au Seigneur et des uns avec les autres en Christ ; nous voulons rester ouverts à vos propositions : n’hésitez pas à envoyer un sms sur mon portable ou celui d’un responsable de l’Église.
Octobre est là ! Puisse-t-il être un temps de récolte pour les moissons spirituelles !

Antoine Da Silva