APPRENDRE LE CHRIST

LE MOT DU PASTEUR - DÉCEMBRE 2021

décembre 2021

...marchez dans l’amour, de même que le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même à Dieu pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur...
Ephésiens 5.2

Noël revient bientôt, dit un de nos petits livres de chants. Noël que nous préparons en cette période de l’Avent. Noël, le 25 décembre, ainsi en a-t-il été décidé au temps de Constantin, l’empereur. Noël, célébration d’un événement immense, la naissance de Jésus le Sauveur, l’incarnation du Fils de Dieu. La Parole s’est faite chair nous dit l’Apôtre Jean.

Pour annoncer un événement si glorieux, la naissance de Jésus, les Anges sont venus jusqu’aux bergers de Bethléhem. Pourtant cet événement passait inaperçu parmi les hommes ; les médias de l’époque en sont passés complètement à côté. Mais si Dieu s’incarne c’est afin de vaincre le Diable et nous permettre de vivre par Jésus nous dit l’Apôtre Jean.

L’Apôtre Paul avait, quant à lui la préoccupation que l’Eglise apprenne le Christ. Oui, c’est en apprenant le Christ que l’Eglise sera lumière dans une société voilée par les menaces de la crise sanitaire, pressée par l’inflation, déplacée par les eaux du réchauffement climatique, les records financiers de la cupidité humaine, les gouffres de la pauvreté et de l’immigration ; les tombeaux de l’égoïsme, les tristes rémunérations du péché.

Pour apprendre le Christ il nous faut regarder à Jésus, ce Fils qui faisait ce que le Père lui montrait. Si nous sommes chrétiens, nous devons veiller à être christiens, viser la grâce d’être transformés à son image, nous en qui habite l’Esprit Saint. Nous avons besoin d’apprendre de Jésus et nous rappeler qu’il est venu créer une nouvelle humanité, venant du ciel, un Nouvel Homme, l’Homme Solidaire nous dit Paul dans la lettre aux Ephésiens où les séparations n’existent plus en lui, seules restent les distinctions - de peuples, homme-femme, d’âge, mais pas les gouffres de la séparation. Le nouveau Temple en Christ, ne comporte pas les murs de séparation du Temple de Jérusalem d’il y a deux mille ans.

Ce mouvement de revêtement de l’homme nouveau va avec le dépouillement du vieil homme en nous et dans nos communautés. En considérant la vie de Jésus, son humble naissance, le dépouillement de sa gloire, la modestie des demandes dans le « Notre Père » – donne-nous notre pain de ce jour – le désir de nous élever à une meilleure condition, celle d’enfants de Dieu ; certainement nous nous inscrirons chacun, dans une humanité plus à
l’image de Dieu, nous entendrons mieux une manière de prier, d’être en relation, une humilité bienheureuse et glorieuse, nous participerons humblement et sûrement à désencombrer une société de ses excès.

En considérant la vie de Jésus, la compassion nous sera toujours indiquée ainsi que la bienveillance vis-à-vis du prochain et nous serons poussés à aspirer à plus de patience et d’amour. A coup sûr, le matérialisme de nos sociétés serait contenu avec toutes ses nuisances, et un plus grand respect de la création et de l’être humain serait là ; la parole serait plus liée aux actes, et l’hypocrisie ne serait pas Reine dans bien des palais.

Joseph, le père adoptif de Jésus, a compris par Révélation que l’enfant qui naîtrait de Marie s’appellerait Emmanuel, Dieu avec nous ; et n’est-ce
pas là un des grands messages de Noël ? Dieu favorable en Jésus, Dieu relevant son peuple, l’accompagnant, le bénissant, lui disant

« fortifie-toi et prends courage »

Le calendrier est implacable, et nous ne pouvons, nous arrêter à une seule date de notre agenda ; en ce mois de décembre une année se termine, une autre commence avec des changements réels au sein de notre Eglise. Veuille le Seigneur réjouir nos cœurs et les consoler, faire de nous des instruments de grâce, de solidarité et de paix là où nous sommes, là où nous allons.

Un Joyeux Noël en Christ à chacun, malgré l’épreuve, malgré les tristesses.

Antoine Da Silva